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Les signes dans les institutions : discussions...

Aux dernières nouvelles, la commission interne du congrès chargée des signes identitaires n'a pas réussi à arrêter sa position à l'issue de sa première réunion. Rappelons que cette commission est composée d'élus représentatifs de la diversité politique du congrès et chargée d'étudier la loi de pays qui rendra officiels les trois premiers signes identitaires de notre pays.
La principale pierre d'achoppement fût l'hymne que certains, à « gauche » mais surtout à « droite », ne jugent pas à la hauteur, sans donner d'ailleurs plus de détails sur la « hauteur » qu'ils souhaiteraient atteindre, ni sur les moyens pour y parvenir !
Il était naïf de croire que nous allions faire l'économie d'un débat et à vrai dire, il est plutôt salutaire – surtout en Calédonie – que ces questions soient discutées pour rendre possible une large adhésion.
Discussion d'accord, mais il serait injustifiable qu'à ce stade du processus, on aboutisse à un blocage. Pour quelles raisons ?
La première, c'est que les propositions de signes sont issues d'un concours ouvert à tous , ce qui signifie que les partis politiques avaient toute latitude pour mobiliser leurs créateurs et produire des propositions conformes à leurs préférences symboliques. De fait, ils ont brillé par leur absence de propositions !
La deuxième raison, c'est que les principales formations politiques du congrès avaient des représentants au sein du Comité de pilotage qui a pré-sélectionné les propositions maintenant étudiées par les élus. Et leurs représentants se sont joints à tous les autres pour créer une belle unanimité autour des projets lauréats ! 
Ce décalage entre les positions des représentants d'un même parti fait plutôt désordre… A moins que nous ayons-là l'expression d'une obscure stratégie politicienne visant encore à retarder l'application de l'Accord de Nouméa. Cela expliquerait pourquoi les détracteurs n'ont jusqu'à présent fait aucune proposition sérieuse, soit pour améliorer le projet d'hymne existant, soit pour une nouvelle méthode permettant d'en inventer un nouveau… Par ailleurs, il est bien plus facile de jouer le censeur plutôt que d'être compositeur ! 
Mais peut être assistons-nous simplement aux réactions de ceux qui ont le plus de mal à s'inscrire dans l'esprit de l'Accord de Nouméa…
Courage mesdames et messieurs ! Concrétiser un destin commun, c'est accepter de ne pas obtenir tout ce que l'on veut, autrement dit c'est savoir faire des compromis !
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Une seule méthode : la recherche du consensus

Les signes identitaires font débat ? Hé bien, débattons ! Mais gardons à l'esprit que le but de la discussion n'est pas d'imposer son point de vue mais de parvenir à définir des signes, des symboles capables d'obtenir l'adhésion d'une majorité de Calédoniens. L'exercice n'est pas facile car cela signifie qu'à un moment donné, il faut savoir aller au-delà de ses goûts et convictions personnels pour rechercher ce qui va rassembler.
Les réactions entendues après la présentation du projet d'hymne sélectionné par le Comité de pilotage des signes identitaires donnent une bonne illustration du problème. « Je ne m'y retrouve pas », « il est trop… Il n'est pas assez… » ou tout simplement « je n'aime pas », des réactions que les citoyens sont libres d'avoir mais qui ne permettent pas nécessairement d'apporter une solution à ce défi collectif qu'est la définition des signes qui représenteront notre société. On imagine qu'il doit y avoir autant d'avis qu'il y a de citoyens et que parvenir à en faire la synthèse relève de l'impossible ! La seule alternative, c'est que chaque citoyen ne soit pas trop personnel, trop radical dans ses attentes et soit aussi à l'écoute de ce que pensent les autres. Au fait ? Ce n'est pas ça rechercher le consensus ?
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