LES PREMIERS SIGNES
D'UN DESTIN COMMUN

2008 – Les Infos

Jeudi 26 juin 2008 à 11 heures 30, une trentaine de Calédoniennes et de Calédoniens, jeunes et moins jeunes, ambassadeurs de notre melting-pot, entonnent une chanson après que le souffle sourd et envoûtant du toutoute ait appelé au rassemblement. L’hymne de la Nouvelle-Calédonie est né et invite chacun à réaliser ce que nous pensions impossible il n’y a pas encore 10 ans : «soyons unis, devenons frères».
A certains égards, le Comité de Pilotage des Signes Identitaires a contribué à faire avancer cet idéal. Une année durant, cette assemblée de représentants de partis politiques, de syndicats, d’associations culturelles et communautaires, d’églises, d’artistes, d’intellectuels et de techniciens a réussi, à force de respect, d’écoute et de dialogue, à dépasser les préjugés et oppositions qui traversent notre société. Qu’ils soient ici remerciés de leur honnêteté et de leur volonté d’aboutir.
La façon de procéder fit débat autour de deux préoccupations : comment faire pour que des individus aussi divers puissent se retrouver un minimum dans ces créations identitaires et comment procéder pour que cette même population soit partie prenante à la définition des signes ? Une réflexion du comité qui s’est soldée par la définition en commun d’un cadre de références et de valeurs issues des différentes composantes culturelles de la population calédonienne, puis par le choix de la méthode — en l’occurrence le concours populaire — pour aboutir, dans le cas de l’hymne, à la désignation à l’unanimité du n°45 par un jury de musiciens, de techniciens et d’auditeurs...
La chorale Mélodia a choisi de célébrer la «terre sacrée de nos ancêtres», notre île, cette terre qui a accueilli nos ancêtres sur ses rivages et qui les a abrités, génération après génération... Mélodia a fait le choix d’exprimer ce que nous avons en commun de plus précieux et d’appeler les enfants du pays à s’unir par delà leur diversité pour le protéger. Un message tourné vers l’avenir, fort de sa simplicité et qui prend tout son sens face à la rudesse de notre histoire...
Notre hymne est donc né, fruit d’une volonté de n’oublier personne et de rassembler. Il va poursuivre son cheminement, affronter l’examen politique et passer une épreuve populaire faite d’interrogations inévitables dans une démarche identitaire : suis-je pris en compte ? Ces signes sont-ils le reflet de ma culture ?
Ces préoccupations sont légitimes, mais ne perdons pas de vue qu’au-delà des mots et indépendamment des préférences artistiques, des représentants de la population, porteurs de la grande diversité calédonienne, ont réussi à s’entendre. Une réussite qui annonce une nouvelle époque et nous fait avancer dans la voie du destin commun...

Jean-Raymond Postic

blocks_image
• L'hymne suisse entre émotion et exaspération
Swissinfo • 2005
Drapeau, hymne, devise, la Nouvelle-Calédonie se cherche une identité
Claudine Wéry
AFP • 2007
• 
Bons signes pour le Pays
Tonino Salomon
Les Nouvelles Calédoniennes
2007
Les premiers signes d'un destin commun
Jean-Raymond Postic
Les Infos • 2008
L'hymne espagnol reste sans voix
François Musseau
Libération • 2008
Signes identitaires : trois sur cinq
Les Nouvelles Calédoniennes
2008
• 
Signes identitaires, image de notre société, choix de notre avenir
Jean-Raymond Postic
Les Infos • 2008
Un hymne, ça exprime un désir
Daniel Lefeuvre
Libération • 2009
Le drapeau : un symbole unique
www.eurodrapeau.com
• D'où viens-tu Kanaky ?
François Dufour
Les Nouvelles Calédoniennes
2009
Frogier accepte le drapeau kanak
Pierre Frogier
Les Nouvelles Calédoniennes
Henri Lepot • 2010
Interview de M. Frogier dans l'émission “Transparences”
Pierre Frogier
Radio Rythmes Bleus
12 février 2010
Calédonie Ensemble refuse le drapeau indépendantiste
Henri Lepot
Les Nouvelles Calédoniennes
Février 2010
Martin dit oui à Frogier et tacle Gomès
Philippe Frédière
Les Nouvelles Calédoniennes
Février 2010
• Drapeau du pays : « Il faut parvenir à élargir le consensus dans la population »
Jean-Raymond Postic
Les Infos • Mars 2010